Image de couverture
Séminaire

Pour une histoire des formes de montage

Séminaire de recherche, édition 2025-2026, Montages et récits historiques 

Organisation : Vincent Amiel et José Moure (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Laurent Le Forestier (Université de Lausanne) et Gian Maria Tore (Université du Luxembourg) 

Contact : gian-maria.tore@uni.lu

Ce séminaire propose, depuis 4 ans maintenant, d’ouvrir le chantier de l’histoire des formes au cinéma au prisme du montage, entendu ici notamment comme le principe de mise en succession des plans. Il s’agit de s’appuyer sur des études de cas pour adopter une position résolument diachronique et envisager ainsi des problèmes qui excèdent les films convoqués, mais à partir d’eux.

Nous privilégierons cette année un questionnement concernant le montage et l’Histoire, telle qu’elle se raconte dans les fictions aussi bien que dans les « actualités » (à la télévision comme au cinéma), dans les documentaires comme les séries. Comment se raconte-t-elle, se corrige-t-elle, se réfléchit-elle au gré des choix de formes, des constructions ou des repentirs. Il nous semble en effet que tout autant la représentation de l’Histoire par les films, en particulier dans les actualités et les documentaires, que leur inscription dans l’Histoire (envisagée ici comme ensemble d’événements politiques déterminants) ont contribué à l’adoption de formes de montage singulières, qu’elles découlent par exemple du caractère plus ou moins brut du matériau filmé à assembler ou de transformations politiques contraignant à des pratiques de remontage. Nous espérons bien sûr qu’au-delà des analyses, et de leurs comparaisons, toujours instructives, ce questionnement nous mènera ainsi vers un éventail de formes à explorer, différentes, peut-être, selon les approches.

Les grands axes de notre recherche collective sont par ailleurs les mêmes que les années précédentes. En particulier, nous souhaitons nous arrêter sur le montage en continuité : vérifier combien ce dernier est la solution standard dont l’histoire coïncide avec l’histoire du cinéma institutionnalisé, éventuellement jusqu’aux séries ; mais également appréhender la variation d’une telle solution, en nous demandant même s’il est possible d’affirmer qu’il y a eu des points de rupture, et si oui lesquels. En resserrant autour de la question des constructions historiques, qu’elles soient documentaires, de propagande, de fiction, nous espérons que les diverses interventions pourront se faire écho, et proposer elles-mêmes, sinon des règles générales, en tout cas des pistes structurées.

Samedi 04 avril 2026 : 

Christophe Viart : Autopsie d'un meurtre et voix de l’histoire (Johan Grimonprez, Soundtrack to a coup d'état, 2024)

Consulter le programme des prochaines séances du séminaire ci-dessous, et sur le site de l'Institut ACTE