Politiques scientifiques
Le prochain appel à projets Politique scientifique sera ouvert au printemps 2025.
2022
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Le monde de l’art à l’âge du capitalisme culturel
Équipe du projet
Coordinateur et coordinatrice du projet : Aline Caillet et Florian Gaité
Le projet
Ce projet entend réinvestir les concepts de « monde de l’art » et de « contemporain », à l’origine articulés à une philosophie de l’histoire, devenus de simples catégories usuelles au moyen desquelles l’art se définit. Pour ce faire, le projet propose une diversité en termes d’approches méthodologiques et disciplinaires, mais aussi de formats, invitant acteurs, professionnels et chercheurs à interroger leur pertinence et à imaginer, dans une perspective critique, d’autres devenirs possibles de l’art, notamment dans le prisme d’un monde démondialisé, décolonisé et décroissant.
Déroulement du projet
Entre octobre 2021 et avril 2022 : Séminaire, « Le monde de l’art saisi dans le prisme de l’indistinction : « art, institution et industrie ».
Entre mars 2022 et novembre 2022 : Séminaire croisé, Université deKingston, Londres / Paris.
En mars 2023 : Workshop, Malakoff : dans le cadre de l’exposition « Couper dans les fluides ».
Entre janvier et avril 2023 : Séminaire, « « Le monde de l’art à l’épreuve de ses marges : diversité, inclusion et droits culturels ».
En juin 2023 : Colloque International « épistémologies critiques du contemporain », Paris.
À venir : Publication, « le monde de l’art à l’âge du capitalisme culturel », Presses Universitaires de Vincennes, sortie : au printemps 2025.Résultat(s) du projet
Ce programme de recherche s’est développé à l’occasion de trois séminaires de recherche, un workshop et un colloque international. Ces événements ont associé des partenaires académiques (l’université de Kingston à Londres, l’École Supérieure d’Art d’Aix en Provence) comme institutionnels (Le Centre National de la Danse, la maison des arts de Malakoff). Ils ont accueilli des chercheurset chercheuses confirmé·es, français·es et venu·es de l’étranger, issu·es de différentes disciplines mais aussi des professionnel·les du monde de l’art dont on retrouve le témoignage dans les entretiens qui ponctuent cet ouvrage. Ils ont aussi donné une large place aux jeunes chercheurs, chercheuses et doctorant·es, notamment à l’occasion du workshop organisé dans le cadre de l’exposition «Couper les fluides». Une journée d’étude intitulée «Le monde de l’art à l’épreuve du post-capitalisme numérique: biens communs, hackers et digital labor» n’a pu se tenir en raison du mouvement de grève contre la réforme des retraites, certains des invité·es ont tenu néanmoins à participer à l’ouvrage final sous forme de texte ou d’entretien.
L’ouvrage issu du programme se propose d’interroger le statut épistémologique ainsi que l’actualité et la pertinence des concepts de «monde de l’art», et dans leur sillage d’autonomie et de «contemporain», en tant que marqueurs définitoires d’un régime de l’art défini il y a déjà soixante ans et frappé du sceau de l’éternité du présent. Dans quelle mesure le monde de l’art fait-il encore aujourd’hui «monde», au sens de communauté esthétique engageant sensibilité et valeurs? Cet ouvrage, structuré autour de cinq pôles à la fois thématiques et conceptuels (le capitalisme culturel ; les logiques institutionnelles ; l’autonomie ; les épistémologies contemporaines ; l’écologie), rassemble des contributions issues des différents événements scientifiques organisés sur cette période, ainsi que des textes d’auteurs et d’autrices spécialement sollicité·es pour participer à ce volume. Conformément à son ambition pluridisciplinaire, il donne la parole à des universitaires issu·es des sciences sociales, de la philosophie, de l’histoire de l’art, des études culturelles, mais aussi à des artistes, des militant·es et des responsables d’institutions. Centré autour des arts visuels, l’ouvrage fait toutefois quelques sauts du côté de la littérature de la danse ou du théâtre, amorçant ainsi des analyses comparatives. Il inclut par ailleurs des traductions de théoricien·nes de référence sur ces questions dont les textes n’étaient pas jusqu’ici disponibles en français. -
Penser / créer avec le pragmatisme : de l’expérience esthétique partagée à la transformation politique et sociale – Yann Toma
2021
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Esthétique (de l’) ordinaire
Équipe du projet
Coordinatrice du projet : Barbara Formis
Fruit d’une collaboration entre ACTE et l’ISJPS de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, EO réunit 4 universités liées à UNA Europa et noue un partenariat avec EV.A Network (Everyday Aesthetics Network). Le projet a comme partenaires : le réseau Pragmata, l'ERC DEMOSERIES, LARA-SEPPIA/ ERRAPHIS Univ. Toulouse, l’IRCAV (EA 185) Paris 3, Thalim CNRS, le Laboratoire du Geste et Arts in Society de Common Ground. Le projet est également associé au réseau pragmatiste Pragmata et au projet ERC DEMOSERIES (Advanced Grant, PI Sandra Laugier).
Le projet
Le projet EO se place comme une extension, mais aussi comme une critique, à l’égard de ce qu’on nomme aux USA, la Everyday Aesthetics, ou Aesthetics of the Everyday. L’Everyday Aesthetics est un type d'esthétique philosophique qui s'est fortement développée dans les premières années du XXIe siècle. Les auteurs du domaine qui sont les plus reconnus sont : Yuriko Saito (2007 ; 2017), Thomas Leddy (2012), Kevin Melchionne (2013 ; 2014), Katya Mandoki (2007 ; 2020) et Ossi Naukkarinen (2013 ; 2014 ; 2017). Par la suite, l’Everyday Aesthetics s'est étendu à différents sujets (environnement, ville, design) et perspectives, entremêlant les approches anglo-américaines et européennes (Barbara Formis 2010 ; Arto Haapala, 2005 ; 2017 ; Giovanni Matteucci, 2015, Elisabetta Di Stefano, 2017 ; 2020, Dan-Eugen Ratiu, 2013 ; 2017).
Déroulement du projet
De 2022 à 2024, le projet a permis d’organiser un séminaire de recherche intitulé GESTES ORDINAIRES durant lequel une trentaine de philosophes, écrivain.es, artistes, chorégraphes sont invité.es à dialoguer afin de déjouer les préjugés sur la vie ordinaire et de réévaluer la portée esthétique de nos gestes. Un atelier performatif et filmique dirigé par un.e artiste en recherche-création accompagne le séminaire.
En 2022, le projet a permis la signature d’un agreement pour co-fonder le réseau éuropeen EvaNetwork qui comprend 14 universités européennes travaillant sur la Everyday Aesthetics. Cet agreement a été suivie par la signature d’une convention cadre de recherche entre l’université Paris 1 et l’Université de Palerme (Italie).
En mai 2023, Sophie Fetro, Mélanie Perrier et Barbara Formis ont participé au congrès international intitulé Designing Everyday Experience à la MOME, Université d’Art et de Design de Budapest (Hongrie) co-organisé dans le cadre de Eva Network.
En janvier 2024, le projet a donné lieu à un évènement de trois jours intitulé SHARE/PARTAGER, Everyday Aesthetics and Collective Gestures. Cet événement était composé d’un congrès international de trois jours, une exposition d’art curatée par Chiara Palermo (MCF, philosophe) et à une série de performances curatée par Mélanie Perrier (MCF, chorégraphe).
Un article ainsi qu’une interview de Barbara Formis ont été publié dans le journal de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.Résultat(s) du projet
Le projet a permis la consolidation du réseau européen Everyday Gestures en inspirant d’autres projets en cours d’élaboration autour des gestes ordinaires, de l’art et de la démocratie.
Il a permis aussi :
- l’organisation d’une exposition d’art, d’une série de performances et d’un congrès international ;
- la publication d’un numéro spécial co-dirigé par Sandra Laugier et Andrew Brandel autour de l’Esthétique Ordinaire chez Open Philosophy ;
- la publication par Barbara Formis d’un article en blind review intitulé Thinking Gestures. On How the Philosophical Conceptualization of Ordinary Life Can Be Shaped by Art Practices chez Open Philosophy ;
- la publication par Barbara Formis d’un chapitre de livre intitulé Handling Things Together: Artistic Practice as Research dans le volume collectif intitulé Gestures Approaches, Uses, and Developments (éd. Giovanni Maddalena , Fabio Ferrucci , Michela Bella et Matteo Santarelli) chez De Gruyter ;
- la traduction du français en langue chinoise par la doctorante Ying Wu du dialogue entre Jacques Rancière et Bernard Aspe lors du congrès international SHARE ;
- d’autres projets de publications sont en cours…
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Penser le cinéma : Esthétique et histoire
Équipe du projet
Coordinateur du projet : Massimo Olivero
Le projet
Cette politique scientifique a pour objectif de dresser un bilan de la tradition scientifique sur le cinéma en s’intéressant plus précisément aux ouvrages qui ont permis de penser son esthétique et son histoire. Cette démarche permet de valoriser davantage ce qui constitue un véritable patrimoine culturel, trop souvent critiqué, et dont on sous-estime la charge d’avenir que ces ouvrages contiennent encore. Il s’agit alors de tisser le profil de l’histoire du cinéma et de sa théorisation dans la conviction que les deux méthodologies ne sont pas conflictuelles mais participent au même champ disciplinaire.
Déroulement du projet
Séminaire 2021-2022 : « Penser les histoires du cinéma » (8 séances)
Séminaire 2022-2023 : « Penser les théories du cinéma » (7 séances)
Colloque international 11 et 12 mai 2023 : « Les théories classiques du cinéma. Actualités et perspectives »Résultat(s) du projet
Création du site internet « Penser le cinéma » : https://penser-cinema.pantheonsorbonne.fr/
Création d’une base de données vidéo des interventions filmées du séminaire, disponible sur le site via ce lien : https://vimeo.com/showcase/9984079
Publication des actes du colloque La promesse d'un art : un demi-siècle de théories du cinéma 1900-1950, Éditions Classiques Garnier, à paraitre en 2025.