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Séminaire

Séance 3 : Penser l’analyse de film à dates anniversaires. Histoires et théories.

Balayant vingt ans de cinéma depuis une position au présent, le séminaire de recherche « Penser l’analyse de film à dates anniversaire » ambitionne de revenir sur les démarches de l’analyse autant que sur ses résultats, afin de mettre en avant le rôle essentiel de cette pratique dans la compréhension du cinéma, de ses problèmes et de son évolution. Partant de la contrainte anniversaire, ces trois séances auront pour projet d’étudier le film pour ce qu’il est, ou aurait pu être, et le film pour ce qu’il fait, dans son contexte immédiat de production (perspective synchronique) ou au regard de l’histoire générale du cinéma (perspective diachronique). 
Alliant théorie (le système spéculatif qui appréhende l’œuvre en tant qu’idée) et histoire (la méthode d’investigation qui s’intéresse à l’œuvre comme phénomène), chaque rendez-vous prendra la forme d’une double intervention et offrira ainsi aux intervenants et intervenantes l’occasion d’un dialogue autour des œuvres choisies, valorisant leurs affinités manifestes autant que leurs spécificités intrinsèques, questionnant par les films le geste analytique.

Analyse années 1940 : cinéma occupé, cinéma libéré

Simon Rozel, « Du réalisme héroïque dans la France occupée : Le Ciel est à vous »

Résumé : Le Ciel est à vous a une place particulière dans la trajectoire de Jean Grémillon, tant d’un point de vue esthétique que philosophique, à travers les évolutions conjointes de son style et de sa vision du monde. Simon Rozel analysera d’un point de vue formel les continuités et les ruptures avec le cinéma français des années 1930, en interrogeant, par exemple, la catégorie du réalisme poétique, souvent utilisée pour qualifier cette époque. Cette étude permettra par ailleurs de penser la position du film dans son contexte de production, à la fois esthétique, économique et politique. Elle proposera entre autres une réflexion sur les conditions de la réception du film, objet d’un malentendu assez paradigmatique dans une France qui bascule au cours de l’année 1944. Cela conduira finalement à esquisser quelques pistes de réflexion sur le cinéma français sous occupation allemande.

Organisation : Massimo Olivero et Matthieu Couteau

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